Essai Subaru Solterra : libéré, délivré ?

il y a 1 an | Nicolas Morlet

Avec le Solterra, Subaru lance le premier modèle électrique de son histoire. Un modèle qui devrait être synonyme de libération et de croissance pour le constructeur, jusqu’alors pénalisé par ses gros moteurs à essence. Mais le SUV développé en collaboration avec Toyota est-il à la hauteur ?

En Europe, Subaru est bridée dans ses volontés de croissance par des moteurs aux cylindrées et émissions polluantes rédhibitoires dans nos contrées. Les XV, Outback et Forester sont notamment exclus des flottes d’entreprises pour cette raison. Un manque à gagner certain pour Subaru lorsqu’on sait que 62% des voitures vendues en Belgique le sont aux professionnels.

Avec le Solterra, la marque japonaise peut repartir d’une page blanche. Le modèle développé conjointement avec Toyota embarque la même technologie que le bZ4X : un moteur de 218 ch alimenté par une batterie de 71,4 kWh. Et, Subaru oblige, les quatre roues motrices sont proposées de série, ce qui fait malheureusement grimper le prix de base à près de 65.000€ !

Taillé pour la famille

Long de 4,69 m, le Solterra mesure 5 cm de plus que le Forester. Toutefois, avec 452 litres, le coffre affiche une cinquantaine de litres de moins que son petit frère. Le Solterra se montre néanmoins agréable pour les passagers, notamment au niveau du dégagement pour les genoux à l’arrière. L’équipement est également très fourni, tant en ce qui concerne le confort que l’info-divertissement ou la sécurité (surveillance des usagers faibles aussi en intersections, assistant au freinage dans les manœuvres, reconnaissance des panneaux routiers…). Et l’on retrouve le poste de conduite typique des dernières… Toyota, avec une instrumentation digitale très avancée et placée en hauteur, dans le champ de vision du conducteur, très lisible à l’usage.

Sur la route, ce Solterra confirme tout le savoir-faire des ingénieurs Subaru en matière de châssis. La direction directe et consistante rappelle les production allemandes, et l’amortissement est ferme sans être inconfortable (sur notre voiture d’essai aux « petites » jantes… de 18 pouces). Et grâce à la régénération variable, il est même possible de ne quasiment pas utiliser la pédale de frein, ce qui est très agréable en ville.

Verdict 

Sur le plan de l’agrément et du châssis, le Solterra peut donc se mesurer aux références de son segment. En revanche, l’autonomie laisse un goût de trop peu. Durant notre essai fin janvier, les températures oscillaient entre -2° la nuit et 10°C la journée. Des conditions dans lesquelles la consommation était très élevée : 26 à 27 kWh/100km, soit 3 à 4 kWh/100km de plus que ce qui est habituellement relevé sur des modèles concurrents. Du coup, une charge complète ne laissait guère escompter plus de 270 kilomètres, loin des 466 annoncés. Certes, la charge rapide à 150 kW permet de récupérer 80% de l’autonomie en 30 minutes. Mais tout de même, c’est vraiment peu.

Ses bons côtés :

-        Son comportement routier, gentiment dynamique

-        Son habitabilité suffisante pour une famille

-        Son ergonomie soignée

 

Subaru Solterra

Longueur : 4,690 mm

Largeur : 1,860 mm

Hauteur :1,650 mm

Volume du coffre : 452 litres

Consommation moyenne : NC

Conso de l’essai : 26,7 kWh/100km

Puissance : 218 ch

Couple : 336 Nm

Vitesse Max : 160 km/h

Accélération (de 0 à100 km/h) : 6,9 s

Autonomie : 466 km (WLTP)

Prix de base : 64.545€

Mots-clés: Essais auto Subaru
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