Humeur - Non, la vitesse ne tue pas !

il y a 2 ans | Nicolas Morlet

Le drame de Strépy-Bracquegnies a une nouvelle fois relancé le débat sur la relation entre vitesse et accidents de la route, amenant son lot de bien-pensance moralisatrice de tous bords et sur toutes les ondes. Pourtant, qu’on se le dise une fois pour toutes : non, la vitesse ne tue pas !

Depuis quatre jours, « certains » tentent de nous expliquer que les constructeurs automobiles ont leur part de responsabilité dans le drame de Strépy-Bracquegnies en fabricant des voitures toujours plus puissantes et plus rapides. Et donc de proposer des législations plus contraignantes pour les obliger à limiter la puissance ou la vitesse de leurs "bolides" (pour reprendre un terme usé jusqu'à ne plus avoir de sens).

Il est tellement commode de pointer du doigt les autres, et de vouloir encore une fois déresponsabiliser le conducteur (et le décharger en partie de ses fautes dans le cas présent) !

Or non, contrairement à ce qu'on entend à tue-tête : la vitesse ne tue pas ! L'imbécilité, l'irresponsabilité et l'égoïsme, oui ! Car il y a une grande différence entre rouler à 160 km/h sur une autoroute dégagée par une journée ensoleillée. Et rouler à près de 100 km/h dans une agglomération !

En 3 semaines, j'ai eu la chance d'essayer 3 voitures de plus de 650 chevaux. Bien plus donc que les 252 chevaux de la BMW en cause. Et je ne crois pas avoir mis quiconque en danger, ni même avoir pris de PV pour excès de vitesse.

Mais des #@$**&+# qui se croient au-dessus des autres et des lois, et pensent que les règles ne s'appliquent pas à eux sous prétexte qu'ils ont une grosse voiture (ou même parfois pas d'ailleurs), il y en aura malheureusement toujours !

Et c'est plutôt à ceux-là, surtout en cas de récidive, qu'il faut s'attaquer plus durement et plus assidument que la justice ne le fait actuellement. Et s'atteler à une réforme profonde de la formation des conducteurs, incluant un vrai apprentissage de la maitrise d'un véhicule et une sensibilisation aux dangers de la route. Mais là encore, il est plus facile de vouloir imposer des règles à autrui que de s'attaquer aux maux plus profonds.

Et je ne parle même pas de ceux qui pensent que tout limiter à 30 km/h sera la solution miracle qui mettra un terme à ce genre de comportements…

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