HUMEUR - Un principe écologique fondamental !

il y a 2 ans | Maxime Pasture

Deux études ont retenu toute mon attention ces dernières semaines : l’une publiée par Volvo et l’autre par une université japonaise. Elles ont comme point commun de nous ramener à un principe écologique fondamental mais trop souvent oublié !

(Billet écrit en décembre 2021)

 

Depuis le lancement de sa première voiture électrique en 2019, la XC40 Recharge, Volvo publie un rapport ACV (Analyse du Cycle de Vie) pour chaque modèle entièrement électrique. Je dis bravo à la marque car elle soulève une partie du voile de l’empreinte carbone d’un véhicule selon divers scénarios.

Publié récemment, le rapport ACV du C40 Recharge indique que : « lorsque le véhicule est rechargé avec de l’électricité produite à partir de sources d’énergie propre, son empreinte carbone tout au long de son cycle de vie tombe à près de 27 tonnes de CO2, contre 59 tonnes pour un SUV compact XC40 alimenté par un moteur à combustion. En revanche, lorsque le C40 Recharge est rechargé avec un mix énergétique classique (qui est généré à 60% environ à partir de combustibles fossiles), le tonnage de CO2 émis pendant le cycle de vie du véhicule peut atteindre 50 tonnes, ce qui réduit nettement les bénéfices pour l’environnement par rapport à une voiture traditionnelle. »

Toujours selon Volvo, en étant rechargé avec le mix énergétique actuel, le C40 Recharge doit parcourir 110.000 km pour équilibrer les émissions totales d’un XC40 essence. En revanche, avec 100% d’énergie renouvelable, ce chiffre tombe 48.000 km. Morale de l’histoire : sans investissements massifs dans l’énergie renouvelable, l’Europe n’arrivera pas à ses objectifs de neutralité carbone, même avec un parc automobile 100% électrique !

J’en viens à la seconde étude issue de l’université de Kyushu. Concrètement, elle s’est intéressée au parc de véhicules japonais mis en circulation entre 1990 et 2016. Sur ce volume, si ces voitures restaient 10 % plus longtemps en circulation avant de partir à la casse, l’empreinte CO2 serait diminuée de 30,7 millions de tonnes ! Cette économie provient simplement de la différence entre les émissions de ces voitures et l’éventuelle production de nouvelles pour les remplacer, même (surtout ?) si elles sont électriques !

Le principe n’est pas neuf : dès qu’un objet est construit, sur le plan écologique, mieux vaut le garder le plus longtemps possible afin de ne pas le remplacer par un nouvel objet qui nécessite de l’énergie pour être produit. En conclusion, vous l’aurez sûrement compris, le principe écologique fondamental est le suivant : l’énergie la plus intéressante est celle qu’on ne consomme pas ! Et je le répète aux politiques s’ils me lisent : nous devons regarder les émissions de CO2 dans leur ensemble, de la production à la fin de vie d’un véhicule, et pas seulement à la sortie de l’échappement ! 

Maxime.pasture@autotrends.be 

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