Essai légende: Chevrolet Corvette C2 Sting Ray 1963 (à vendre !)

il y a 2 ans | Maxime Herion

Après la 911 50th et l’Alfa GTV6, voici une 3e légende sortie de notre garage, une des Corvette les plus désirables de l’histoire. Rencontre avec la Sting Ray « Split window », une icône du design « made in USA » des années 60 !

Produite à seulement 10.594 exemplaires avec son originale partie arrière incrustée de deux fenêtres, la C2 Stingray « split window » de 1963 n’a été commercialisée que pendant un an avant de recevoir une plus grande et unique ouverture favorisant la vue vers l’arrière. Recherchée par les collectionneurs passionnés du monde entier, la belle est très difficile à dénicher, surtout en Europe. Celle-ci a été vendue neuve aux États-Unis et figure parmi les premiers exemplaires produits fin 1962, avant d’être importée chez nous il y a une quinzaine d’années. Elle a alors bénéficié d’une révision minutieuse de ses trains roulants et de sa mécanique. Bien entretenue, la voiture a été restaurée il y a quelques années et elle affiche une belle patine qui lui va à merveille.

Influencée par la course

Commercialisée en 1963, la seconde génération de la Chevrolet Corvette a été conçue par le designer Bill Mitchell et l’ingénieur Zora Arkus-Duntov. Elle est le fruit de plusieurs années de recherches, effectuées principalement sur circuit. Tous deux passionnés de compétition, les deux hommes ont développé plusieurs prototypes dont la technique s’inspirait directement de cet univers. En pleine période de conquête spatiale, ils mettent au point la remplaçante de la Corvette 1ere du nom, qui est déjà sur le marché depuis 1953. Le résultat est simplement éblouissant : parfaitement proportionnée avec son avant très long et son arrière court, la C2 Sting Ray est un modèle de style et d’agressivité avec ses phares « pop-up » qui bougent grâce à un système à dépression, des arêtes saillantes et une partie arrière fuselée disposant de deux vitres, comme les hublots d’un aéronef. On pourrait passer des heures à regarder ses détails incroyables comme ses clignotants avant d’une finesse incroyable, ses fausses prises d’air chromées sur le capot ou ses magnifiques ornements de bas de caisse striés. Le tout fleure bon l’Amérique opulente des « Golden Sixties », pleine de style et de chromes, celle qui fait tant rêver !

Sixties style

Le spectacle (en format Cinémascope of course) n’est pas terminé car l’intérieur vaut également le détour. Scindée en deux parties symétriques, la planche de bord est un modèle de style flamboyant où chaque détail flatte le regard. Que dire du grand volant à la jante fine, de la radio d’origine installée verticalement, des compteurs circulaires délicats ou de la boîte à gants bicolore ? Recouverte d’aluminium, la console centrale est d’une élégance rare, tout comme le levier de la boîte manuelle, surmonté d’un pommeau en forme de boule noire sous laquelle une gâche permet de passer la marche arrière. Dépourvue de tout hayon, la Corvette dispose néanmoins d’un vaste coffre accessible par l’arrière des frêles sièges recouverts de skaï. Dans cette ambiance assez proche de celle d’un petit avion, mieux vaut mesurer moins de 1,85 mètre, sous peine de se retrouver avec le cerceau du volant sur les cuisses et le crâne dans le ciel du toit ! Même si l’espace est compté, ce monstre sacré de l’automobile US prend aux tripes et on ne peut qu’avoir envie de le conduire !

Pour nous, les hommes... 

Sous le long capot de cette carrosserie en fibre de verre repose un V8 « small block » de 5,4 litres, développant 250 chevaux. Associé à une boîte manuelle 4 rapports Borg- Warner, il emmenait les 1.430 kg de l’engin à un bon 200 km/h en pointe. De façon assez surprenante, le moteur prend vie dans une relative discrétion. Avec une position de conduite à 90 degrés (assis bas avec les jambes allongées et le tronc bien droit), le pédale d’embrayage semble encore plus ferme qu’elle ne l’est en réalité, à l’image de la direction non assistée (d’où le grand volant) et la pédale de frein. Très ferme également, la commande de boîte est par contre précise, ce qui est rarement le cas dans les autos de cette époque. Plein de couple, le V8 se réveille vers 2.500 tr/ min et pousse fort. En cette journée pluvieuse lors de notre essai, il convient toutefois d’accélérer avec un oeuf sous la pédale car les dérobades du train arrière guettent à chaque changement de rapport. Cependant, lorsqu’on roule à allure normale, la Sting Ray étonne par son comportement précis, fort européen. Confiés à quatre tambours, les freins fonctionnent très correctement et font qu’on se sent rapidement en confiance dans cette auto qui fait tourner les têtes partout où elle passe, déclenchant de nombreuses marques de sympathie de la part des passants. Terriblement attirante et attachante, cette voiture est à considérer comme une oeuvre d’art, symbole de son époque insouciante. La bonne nouvelle, c’est qu’elle roule aussi et qu’elle le fait très bien !

Si notre Chevrolet Corvette C2 vous intéresse, n’hésitez pas à faire une offre (à partir de 130.000 euros et sous réserve de visite bien entendu) à notre boss Stéphane Lémeret (stephane@autotrends.be).

 

Photos: Pierre Fontignies 

Mots-clés: Essais auto Chevrolet
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