ESSAI Land Rover Defender: lourd héritage

il y a 3 ans

Ça y est, le voilà ! Le très attendu successeur du légendaire tout-terrain britannique est sur les routes… et en dehors. Dans sa mission de faire oublier son illustre aïeul, il part déjà avec un léger handicap…

Pourquoi fallait-il que le look du nouveau Defender marque une rupture si abrupte ? Pourquoi n'a-t-on pas suivi l'exemple des Jeep Wrangler et Mercedes Classe G, qui sont des véhicules modernes mais conservent l'allure emblématique gravée dans l'inconscient collectif ? Quelle que soit la réponse de Land Rover, elle ne satisfera jamais les amoureux du Defender, et il faudra se faire une raison. Pourtant, croyez-nous : le nouveau Defender a une sacrée stature quand on le voit en vrai, et même un charisme indéniable.

A bord, malgré un design général et des plastiques encore assez bruts, l'omniprésence de l'électronique casse l'ambiance "aventure à la dure" qu'on associait jusque-là au modèle. Mais si on met de côté l'aspect émotionnel, on ne trouve finalement que du bon. Car bien qu'attachant, l'ancien Defender était tout sauf confortable. Ici, finie la position de conduite intenable sur des centaines de kilomètres. Le nouveau Defender est spacieux pour 5, 6 ou 7 personnes (selon version et configuration), il est enfin – bien – insonorisé, et son équipement permettra de convaincre une clientèle plus vaste. Son équipement « potentiel » du moins car la liste d'options est infinie.

Du Defender court de base (50.800€) au Defender long full équipé, le prix varie du simple au double, voire plus ! En gros, le Defender fait le lien entre le haut de gamme Jeep Wrangler et le bas de gamme Mercedes Classe G.

Feeling différent

Nous avons essayé le Defender avec le plus gros moteur disponible : un 6 cylindres turbo essence de 400 chevaux, très agréable, onctueux, réactif, et doté d'une jolie voix. Mais 400 chevaux dans un Defender, est-ce bien nécessaire ? Oui, si on utilise régulièrement la capacité de remorquage de 3,5 tonnes. Sinon, le 2.0 diesel 240ch (qui existe aussi en 200ch) ou le 2.0 essence 300ch (si on est copain avec le pompiste) sont bien suffisants. Tous ces moteurs sont associés d'office à une boîte auto 8 rapports, elle aussi très agréable.

La bonne nouvelle est que sur la route, en plus d'être stable, confortable et sécurisant, tout ce que n'était pas l'ancien Defender, le nouveau conserve ce feeling 4x4 qui le distingue d'un « simple » SUV. Il est certes moins authentique dans ce qu'il transmet qu'une Jeep Wrangler, mais on en revient au positionnement : pour certains, la Jeep est justement un peu trop « authentique ». Ceux dont l'ego n'était pas assez flatté par l'Américaine se sentiront donc plus chez eux dans le Defender. Bien joué !

En conditions tout-terrain, il est incroyable, infiniment meilleur en franchissement que l'ancien Defender qui, il faut bien le dire, était largement dépassé.

 

Le Defender 110 haut de gamme en quelques chiffres

Moteur: 6 cyl. essence, turbo, 2.996cc ; 400ch - 550Nm.

Transmission: aux 4 roues.

Boîte: auto 8 rapports.

L/l/h (mm): 5.018/2.008/1.167

Poids à vide (kg): 2.361

Volume du coffre (l): 1.075 – 2.380

Réservoir (l): 90

0 à 100 km/h (sec.): 6,1

Vitesse maxi (km/h): 191

Conso mixte (l/100 km): 11,2

CO2 (g/km): 255

Prix (€): 70.400

Mots-clés: Essais auto Land Rover
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