EDITO MOTO - Une polémique qui n'en est pas une

il y a 1 an

Très présente, la nouvelle campagne de l’agence wallonne pour la sécurité routière « Ils sont de retour. Soyons vigilants. » veut attirer l’attention des automobilistes sur le « fléau » engendré par le déferlement des deux-roues sur nos routes. Si l’intention peut sembler opportune, elle a cependant été reçue de diverses manières.

D’aucuns estimant que « c’est toute l’année qu’il faut faire attention » puisque la conduite d’un deux-roues entre novembre et mars peut s’avérer plus dangereuse. Entre la déléguée de l’AWSR, Belinda Demattia, qui domine le sujet du deux-roues et de sa pratique d’une manière très… théorique et les motards interpellés par cet affichage, je reste parfois sidéré par les réactions des uns et des autres. Pour ma part, l’initiative de s’intéresser à notre microcosme motocycliste doit être saluée. Pour une fois que l’on ne nous reproche pas de faire trop de bruit ou d’aller trop vite et que l’on invite l’automobiliste à nous prendre en considération, j’approuve. Que certains se sentent vexés parce qu’ils roulent toute l’année, m’apparaît outré sinon ridicule. In fine, c’est à nous, motards, d’interagir et d’adapter notre conduite au comportement de tous ceux qui nous entourent. Piétons, cyclistes, automobilistes, routiers, il nous faut anticiper leurs manœuvres et rouler en conséquence. Ceux qui doivent serpenter quotidiennement entre les files de voitures ont appris à distinguer l’automobiliste conciliant du dédaigneux qui préfère obstruer le couloir central. Le conducteur en conversation avec son GSM ou avec son passager, celui qui cherche sa route ou encode son GPS, celui dont la plaque d’immatriculation est jaune (NL) ou originaire d’un pays où remonter les files est interdit (Allemagne ou Suisse), celui qui se fout des motards et tous les autres, les simples distraits qui figurent en tête de ceux dont il faut se méfier. Convenons aussi que certains motards se la jouent « à la parisienne » en remontant les bouchons à une vitesse trop élevée jusqu’à slalomer entre les files. Je ne jetterai la pierre à personne puisque je confesse volontiers avoir déjà pratiqué ce genre de conduite. Je soulignerai toutefois qu’un tel comportement peut se solder par un accident où le motard sera toujours le grand perdant. Notre survie est entre nos mains, pensons-y !

Philippe Hunin

philippe.hunin@mototrends.be

Mots-clés: Moto

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