Lotus Eletre : l’hyper-SUV qui doit faire entrer la marque dans une nouvelle ère !

il y a 2 ans | Nicolas Morlet

Après deux décennies à vivoter de ses petites sportives, Lotus sort de sa niche ! Le constructeur anglais veut profiter de la transition électrique et des généreux budgets de sa maison-mère chinoise pour se positionner en véritable outsider face à Porsche, Lamborghini ou même Ferrari. Après la supercar Evija, voici sa nouvelle arme pour y parvenir : un étonnant SUV nommé Eletre.

L’Eletre marque l’ouverture d’un tout nouveau chapitre dans l’histoire de Lotus. Le constructeur veut booster son image et ses ventes, et surtout attirer une nouvelle clientèle fortunée, plus à cheval sur l’exclusivité du produit que sur la cohérence historique avec son blason. L’Eletre, que Lotus n’hésite pas à qualifier « d’hyper-SUV », sera d’ailleurs le premier d’une gamme de trois véhicules « lifestyle » qui seront dévoilés au cours des quatre prochaines années.

Rapide et autonome

Si Lotus ose parler d’hyper-SUV, c’est que les performances de son nouveau modèle sont tout simplement impressionnantes, sur tous les fronts. En termes d’accélération notamment, puisque le grand SUV intègre le « Two Second Club », le cercle fermé des voitures qui passent de 0 à 100 km/h en  moins de trois secondes ! On n’en attendait pas vraiment moins lorsqu’on apprend que la puissance « débute à 600 chevaux », mais cela reste impressionnant, surtout venant d’un SUV.

L’Eletre surprend aussi par ses performances énergétiques : certes il embarque une grosse batterie de 100 kWh, mais il promet une autonomie maximale d’environ 600 km en cycle urbain WLTP ! Une valeur prometteuse permise notamment par le poids relativement contenu de l’Anglais, aux environs de 2 tonnes. On est certes loin d’une Elise ou d’une Exige, mais dans le contexte des grands SUV, l’Eletre reste fidèle au leitmotiv de Colin Chapman, le fondateur de Lotus pour qui « la légèreté est la solution » (Light is Right). Ainsi par exemple, un BMW iX de dimensions comparables et avec une taille de batterie similaire accuse 500 kg de plus. Et un Lamborghini Urus, pourtant avec un moteur à combustion, est 200 kg plus lourd !

De quoi envisager sereinement les longs déplacements, d’autant que les recharges seront ultra-rapides : 18 minutes pour récupérer 80% de la charge sur une borne de 350 KW (telles que les dernières génération d’Ionity notamment). Sur une borne en courant alternatif (wallbox domestique par exemple) la puissance max sera de 22 kW sur toutes les versions.

Aérodynamisme actif

Avec son design dicté par l’aérodynamisme, l’Eletre ne laisse pas trop transparaitre ses 5,10 m de long. Particulièrement léché sur le plan esthétique, il est doté d’une aérodynamique active. Certaines pièces mobiles, notamment les ailettes dans le bouclier avant, peuvent s’ouvrir ou se fermer selon les besoins en air des composants (moteur, freins, batterie…). A l’arrière, l’aileron actif ajuste également son inclinaison en temps réel.

Les rétroviseurs extérieurs sont remplacés par des modules comprenant 3 caméras chacun : une pour la rétro-vision, la seconde pour générer la vue à 360° et la troisième pour les technologies de conduite autonome. Technologie autonome qui est d’ailleurs particulièrement avancée, puisque Lotus promet l’autonomie de niveau 4 lorsque les règlementations le permettront, via des mises à jour à distance (Over the air). L’Eletre est donc également doté de nombreux LIDAR déployables, qui ne sortent de leur cachette que lorsque cela s’avère nécessaire (en haut du pare-brise, de la lunette arrière et des arches de roues). A l’arrière, on a droit à un bandeau lumineux sur toute la largeur. En plus du rouge lorsque le véhicule est en mouvement, celui-ci peut prendre quatre couleurs qui jouent un rôle dans la séquence d’ouverture et servent d’indicateurs de niveau de charge.

Luxe durable

Bien que nous n’ayons pas pu nous y asseoir, l’habitacle ultramoderne semble luxueux et bien construit. Il fait appel à des matériaux durables faits de mélange de tissu et de laine, jusqu’à 50% plus légers que les habillages de cuir.

Le poste de conduite orienté vers le conducteur se compose d’un volant de petite taille et d’un écran ne reprenant que les indications de conduite minimales, notamment via l’afficheur tête haute avec réalité virtuelle de série. Le passager a également un écran avec infos de conduite ou autres menus, un peu comme chez Ferrari ou Porsche. Au centre, un grand écran de 15,1 pouces en format paysage permet d’accéder à toutes les fonctionnalités du véhicule.

L’espace est généreux, et l’acheteur aura le choix entre une configuration 5 places ou quatre sièges individuels. Le coffre de 400 litres est décevant au regard de la taille de la voiture, et ce ne sont pas les 77 litres sous le capot avant qui sauvent la mise. Mais il est vrai qu’on n’achète pas un SUV comme celui-ci pour faire du transport.

Le Lotus Eletre sera commercialisé en fin d’année, avec des premières livraisons attendues chez nous en tout début d’année prochaine.

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