Essai Car of The Year – Kia Niro : élève brillant !

il y a 1 an | Laurent Zilli

La marque tenante du titre de Voiture de l’Année est la seule à placer une voiture proposant les trois solutions de motorisations électrifiées (hybride, plug-in et électrique) parmi les finalistes 2023. Et ce n’est pas son seul atout !

Cette deuxième génération du Kia Niro, c’est une illustration du temps qui passe à toute vitesse. On se rappelle par exemple qu’en 2016, quand est né le premier Niro, Kia était encore une marque « bon marché ». Pas dans le sens dénigrant du terme, mais par ses tarifs (et son rapport qualité/prix) très concurrentiel. À l’époque, c’était aussi déjà bien de propo­ser un véhicule simplement hybride. Le Niro avec donc pris son temps (ce qui ne l’em­pêcha pas d’être parmi les premiers sur la balle) pour arriver en version plug-in un an plus tard, et enfin en 100% électrique en 2018. C’était il y a à peine 4 ans, et qui aurait alors deviné que la voiture électrique serait promise à prendre autant de place ? Tout a changé avec le nouveau Niro. Plus ques­tion d’attendre : toutes les versions ont été lancées à quelques semaines d’intervalle. Et puis, il y a ce qui saute aux yeux…

Avant-garde

En effet, le Niro confirme d’abord ce qu’on perçoit depuis la EV6 et le nouveau Sportage : Kia se donne un rôle d’avant-garde en matière de design. C’est « disrup­tif », ça bouscule un peu, ce n’est clairement pas dans les canons habituels. Beau ? Pas beau ? Pour tout dire, nous n’avons pas encore tranché. Mais le Niro a quelque chose d’intéressant, voire de fascinant. La silhouette générale n’a pourtant rien de spécial, mais c’est la foule de détails qui fait la différence.

L’intérieur est moins déstabilisant, mais pas moins créatif pour autant, avec des lignes ne se souciant guère de symétrie. Les places arrière sont plutôt généreuses pour un véhicule de moins de 4,5 mètres de long (un peu moins dans la version EV pour cause de packaging différent). Pareil pour le coffre, qui va de 475 litres pour la version EV, à 348 dans la PHEV. On retrouve aussi la montée en gamme technologique opérée par Kia depuis quelques années. Double écran large (combiné d’instruments + multimédia), module de commandes central double fonction multi­média/climatisation, caméra d’angle mort, système de stationnement à distance… Autant de gadgets inédits dans la catégorie, qui expliquent un autre changement. Le Niro est désor­mais loin d’être parmi les moins chers : à partir de 29.990€ pour le HEV, 38.790€ pour le PHEV, et 43.990€ pour l’EV.

Le choix

Le Niro, c’est donc un choix de trois niveaux d’électrification. En entrée de gamme, on trouve la version hybride « simple » qui combine un moteur essence 1,6 litre, un moteur électrique de 32 kW et une batterie d’un peu plus de 1 kWh, le tout envoyant 141 chevaux aux roues avant via une boîte auto-double embrayage 6 rapports. Kia annonce entre 4,4 et 4,6 l/100km, et 100 à 105 grammes de CO2/km. Au même moteur essence, le Niro PHEV associe un moteur électrique de 62 kW (183ch au total) et une batterie de 11,1 kWh (jusqu’à 65 km d’autonomie électrique), qu’on recharge en moins de 3 heures. Chiffres WLTP : 0,8 à 0,9 l/100km, 18 à 21 grammes de CO2/ km. Enfin, la version EV délivre 204 chevaux et 255 Nm, et reçoit une batterie 64,8 kWh qui promet une autonomie moyenne de 460 km, ou plus de 600 km en cycle strictement urbain. Hélas, le chargeur embarqué ne dépassant pas 11,2 kW, le temps de charge rapide minimal à 80% est de 45 minutes.

Bon en tout, sauf…

Nous avons essayé toutes les versions du nouveau Kia Niro, sur un parcours mixte de de quelque 70 km. Premier constat : en dépit de leurs écarts de poids (de 1.490 kilos pour le HEV à 1.739 kilos pour l’élec­trique), les trois versions offrent à peu près le même ressenti. Il y a de la douceur, de la rigueur, du silence, de la fluidité… Et du confort d’amor­tissement, ce qui est rassurant quand on connait l’inutile raideur de l’EV6 et du Sportage. Ensuite, moyennant une bonne conduite anticipative, l’effica­cité énergétique est au rendez-vous : 4,5l/100km pour l’hybride, quelque 40 km électriques et 1,3l/100km de moyenne totale pour le PHEV, et 13,6kWh/100km pour l’EV, soit bien moins que les 16,2 officiels. Difficile pourtant d’affirmer que les 460 km d’autonomie WLTP sont facilement réalisables. Nous penchons plutôt pour un peu plus de 400 km de moyenne, et entre 350 et 400 km à rythme autoroutier.

Côté comportement enfin, le Niro, ou plutôt les Niro, se montrent très compétents, même sur parcours sinueux mené à la cravache. Les réac­tions sont saines, le freinage est à la hauteur, et les relances ne sont pas timides. Bref, le Kia Niro est comme un premier de classe : il fait vraiment tout bien, et avec beaucoup de sérieux. Trop de sérieux !?

Conclusion

C’est un véhicule dans lequel on peut avoir toute confiance, mais qui, comme souvent les premiers de classe de notre enfance, n’est pas le plus fun avec qui passer du temps. À bon entendeur…

Les +

  • Design plein de caractère
  • Habitacle inspiré et spacieux pour la catégorie
  • Bilan énergétique de chaque version
  • Confort meilleur que dans d’autres Kia récentes

Les -

  • Tarifs assez élevés
  • Conduite pas vraiment enthousiasmante
  • Places arrière de l’électrique un peu moins généreuses

Le Niro HEV en quelques chiffres

  • Moteur : 4 cyl. essence hybride, 1.580cc ; 140ch ; 265Nm.
  • Transmission : aux roues avant.
  • Boîte : auto double-embrayage 6 rapports.
  • L/l/h (mm) : 4.420/1.825/1.545
  • Poids à vide (kg) : 1.474
  • Coffre (l) : 451 – 1.445
  • Réservoir (l) : 42
  • 0 à 100 km/h (s) : 10,4
  • V-max : 165 km/h
  • Conso. mixte : 4,5 l/100km
  • CO2: 102 g/km
  • Prix : 29.990 € TVAC
Mots-clés: Essais auto Kia Niro
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